Pierre Nord Alexis | |
![]() Photographie du maréchal Pierre Nord Alexis (1903). | |
Fonctions | |
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Président de la république d'Haïti | |
– (5 ans, 11 mois et 11 jours) |
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Prédécesseur | Pierre Théoma Boisrond-Canal (président du gouvernement républicain provisoire) |
Successeur | Louis-Auguste Boisrond-Canal (provisoire) François-Antoine Simon (président de la République) |
Membre du gouvernement et délégué extraordinaire aux départements du Nord et du Nord-Ouest | |
– (7 mois et 1 jour) |
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Président | Pierre Théoma Boisrond-Canal |
Secrétaire d'Etat de la Guerre et de la Marine | |
– (7 mois et 1 jour) |
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Président | Pierre Théoma Boisrond-Canal |
Prédécesseur | Jean Vilbrun Guillaume Sam |
Successeur | Cyriaque Célestin |
Secrétaire d'Etat de l'Intérieur | |
– (2 mois et 6 jours) |
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Monarque | Florvil Hyppolite |
Prédécesseur | Maximilien Momplaisir |
Successeur | Saint-Martin Dupuy |
Biographie | |
Titre complet | Duc de Morin Duc de l’Avancé Comte de Mirebalais Comte de la Grande-Rivière Maréchal d’Haïti Président à vie d’Haïti |
Dynastie | Famille Christophe |
Nom de naissance | Pierre Henri Nord Alexis |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Cap-Henri (Haïti) |
Date de décès | (à 89 ans) |
Lieu de décès | Kingston (Jamaïque) |
Père | Jean-Jacques Nord Alexis |
Mère | Blésine Georges Christophe |
Conjoint | Marie-Louise Pierrot |
Profession | Militaire (général de division) |
Religion | Catholique |
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Présidents de la république d'Haïti | |
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Pierre Nord Alexis, connu également sous le nom de Nord Alexis, né le à Cap-Henri et mort le à Kingston en Jamaïque[1], est un prince, un homme d'État et militaire haïtien, qui est président à vie d’Haïti[2], du au , date de sa déposition à la suite du coup d’État du général François-Antoine Simon.
Petit-fils du roi Henri Ier d'Haïti, Alexis accède au pouvoir en 1902, à l'âge de 82 ans, en menant les troupes lui étant restées fidèles à la Chambre des députés et les forçant à le déclaré chef de l’État. Désirant la naissance d’un nouvel empire haïtien, Alexis, reconnu par certains de ses partisans comme l’héritier de droit d'Haïti depuis sa naissance, met en place une réforme constitutionnelle afin de consolider davantage son pouvoir personnel. Autoritaire, il parvient à se maintenir à la tête de l’État les six années suivantes, bien que son régime ne cesse de faire face à des rébellions, et que son gouvernement soit fréquemment accusé de corruption et de dérive totalitaire. En dépit des difficultés budgétaires, il refuse de recourir à des emprunts qui pourraient porter atteinte à l’indépendance nationale. Il choisit en conséquence d’user de la planche à billet, avec des résultats économiques mitigés.
Octogénaire, Alexis avait deux priorités : le culte des aïeux et le souci de l’Indépendance nationale. C'est dans ce contexte qu'il tient a célébrer avec le plus d’éclat possible, en 1904, le centenaire l'indépendance d'Haïti[3]. Sous son règne, il autorise également le retour de toute l'ancienne noblesse et favorise la bourgeoisie et les patrons industriels. Nostalgique de l'ancienne monarchie, son régime s'inspire de l'ancien royaume de son grand-père ainsi que de l'époque impériale.
Cette dernière extravagance provoque une levée en armes dans tout le pays et déclenche la révolution de 1908, qui aboutit à la chute du régime et à la fin du règne d'Alexis[4]. Le dictateur déchu meurt en exil deux ans plus-tard.